vendredi 13 juin 2014

Heidi, Helmut et moi


C'est un chalet de montagne qui brille dans les derniers éclats du soleil couchant. Les prairies autour ont été fauchées, les bûches sont bien rangées sous la galerie, des notes de musique s'échappent par une fenêtre ouverte. Un piano qui joue du Debussy.

De temps à autre on entend des pas sur la galerie, parfois lourds et appuyés, parfois légers et rapides.

Un vent du sud soulève les rideaux de la chambre ; blanche échappée de tissu qui frôle le garde corps.

Tantôt on entend des pas, tantôt des rires, parfois des voix graves se répondent, parfois une voix de femme se fait entendre.

C'est une atmosphère de scène impressionniste des odeurs des couleurs des formes du mouvement des voix, dans une paisible atmosphère de fin d'après midi, au creux d' une de ces vallées alpines dont les suisses ont le secret et qu'ils savent conserver à l'abri des agressions du monde extérieur.

Comme dans une scène de film mal dirigée, les personnages font des apparitions aléatoires, ils vont viennent, on voit une tête, puis deux, un corps traverse furtivement une pièce. Il y a une femme et deux hommes, oui c'est bien ça.

On les voit maintenant, réunis d'un seul coup sur la galerie, posant pour la photo qui vient de leur être demandée.

Je suis à la gauche de Heidi au moment où Helmut commence à chanter « Elle avait des bagues à chaque doigt, des tas de bracelets à tous ses poignets ….

Sur la photo on a tous la bouche ouverte.


(C) Daniel MARC

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