lundi 28 juillet 2014

Non la nuit n'est pas que la nuit


La preuve : je me suis promené l’autre nuit dans les chambres des autres, pas celles de mes enfants, non ça j’ai l’habitude, de bisouter mes 2 nounours béats dormant aux anges, une jambe au dessus de la couette et les 2 bras en l’air…Non, la nuit de mes oursins, c’est la vraie nuit, la nuit-nuit, la nuit normale, le nuit angélique…

Mais la nuit chez les autres, là c’est autre chose, la nuit dans les chambres des autres, je suis allé voir, et ça vaut la visite, je peux vous le dire…

Tout près de chez moi, la voisine, savez ce qu’elle fait la nuit ? Elle se coupe rageusement les ongles de pieds assise de travers sur le bord de sa baignoire, dans le noir, avec des envies évidentes de se couper tout le reste du pied pour anesthésier son malheur. Mais oui, elle est malheureuse la nuit ma voisine, elle est malheureuse de dormir à côté de cet homme qu’elle croyait aimer, cet homme qui l’ignore depuis des années, cet homme qu’elle a choisi devenu l’étranger quotidien …Lui, on dirait qu’il attendait ce moment où elle se lève avec sa souffrance chevillée à la poitrine, ce moment où elle part cacher sa souffrance dans le noir de la salle de bain, ce moment où elle part ronger sa peine et ses ongles. A peine s’est elle levée, je l’ai vu, croyez moi, j’y étais, il s’est étalé, plus à son aise que jamais, sur toute la largeur du lit, presque soulagé, comme si c’était non seulement normal qu’elle ait quitté le lit du couple, mais même comme si c’était meilleur d’être seul…Et il sourit, je vous promets, je l’ai vu, il sourit en s’étalant…C’est un pervers c’est sûr ! Une nuit, c’est lui qu’elle découpera en lamelles avec son coupe ongles !

Et puis celui là qui rentre tard et qui la réveille toutes les nuits, chaque fois, chaque nuit, parce que c’est normal qu’elle l’attende quel que soit l’état d’avancement de son sommeil, parce que c’est normal qu’elle soit fraîche et accueillante au beau milieu de ses rêves entamés. Il est en train de lui ronger la santé à petit feu à sa douce ! Mais que lui importe à lui du moment qu’elle l’attende ! Du moment qu’elle ne le déçoive pas !

Et puis cet autre qui dort tout habillé, tout botté, jamais rasé, qui cherche dans son sommeil haché une raison d’espérer malgré tout, qui cherche un boulot, qui cherche une raison, qui cherche une oreille une âme sœur. Il ne se regarde plus dans la glace, il n’y croit presque plus, il cherche dans ses cauchemars une ultime raison, une dernière réponse, il cherche quelqu’un qui lui dirait qu’il a raison de chercher encore…

Et ceux là ? Mais…ils sont 3 ? C’est toujours le même qui se retrouve au milieu ? Quel cauchemar… !

ET puis ces 2 là, ha tiens ils s’aiment, ça ça fait pas un pli. A peine le 8ème né !

Il y a ceux qui dorment dans leur hamac, parce que ça berce, c’es plus original qu’un lit, ha ! Quelle aventure ! Ceux qui dorment la bouche ouverte, les yeux ouverts, les pieds en canard, ceux qui dorment debout, ceux qui dorment tout éclairés, les anxieux, les névrotiques, veillés par un petit lapin dans la prise, ceux qui se battent avec un moustique, et paf une claque sur la cuisse, et paf, une autre sur le pif de leur femme, ceux qui n’osent plus respirer, ne bougeons pas, chut ! Moins fort ! y a bébé d’amour qui dort enfin, affalé de tout son saoul sur le poitrail de papa après une soirée de lutte…ceux qui mangent en cachette, qui ont des Figolu cachés sous l’oreiller, qui mâchent les mâchoires bien serrées pour ne pas se faire pincer « ho non ! Ne me dis pas que tu manges encore dans le lit ! Non non non ! Pitié ! », ceux qui font pipi au lit, ceux qui ont les jambes par-dessus la tête, « ça circule mal », ceux qui reniflent leur mouchoir d’eucalyptus pour ouvrir les sinus, ceux qui font semblant pour éviter le bilan de la journée conjugale, ceux qui se tournent, se retournent, se reretournent, les nerveux les excités, ceux qui font le nounours qui se balancent, qui ont du mal à retrouver les sensations béates de leur vie prénatale, ceux qui parlent dans leurs rêves qui avouent tout qui ne pourront jamais avoir de double vie, ouf !, ceux qui se cognent contre les murs, qui perdent le sens en route, qui ne savant jamais où sont les repères, le haut du drap, le bas du lit, de quel côté le réveil pour demain matin ?, les déboussolés, les somnambules au lit, ceux qui appellent moman jusqu’ à devenir centenaire, les mal aimés, les effrayés, les fragiles, toujours en manque, ceux qui se droguent au tilleul et à la camomille pour entrer dans un doux apaisement, ha que c’est bon quand tout se calme !, et qui se relèvent toutes les 3h pour évacuer les litres de pisse mémé, ceux qui prient avec ardeur pour le salut du monde, ceux là ce sont les efficaces, rien ne les arrête, même quand ils dorment, et grâce à eux le monde tourne lumineux, encore un peu lumineux dans ce bric à brac informe…

Non, vraiment la nuit n’est pas que la nuit

La nuit est la promesse d’un autre matin…d’un beau matin
 
 
(C) Marine DE CHARRIN

 

dimanche 27 juillet 2014

La lumière s'éteignit


C’était l’oasis, la salle noire de l’après midi…, ma suprême détente, mon moment de béatitude : avaler passive et immobile les histoires des autres, leurs gestes, leurs voyages, leurs passions, leurs désespoirs ; sans aucun effort qui me coûte à moi, pleurer avec eux, rire grâce à eux, m’étonner de la suite si peu logique du cours de leurs vies, y croire avec eux, espérer autre chose, être déçue, et puis ressusciter à nouveau, me bouleverser de leurs peines, les admirer, imaginer l’ambiance sur le tournage, les envier, les aimer…Vivre avec intensité sans avoir à le vivre moi-même, quelle fabuleuse procuration, la magie de l’évasion ! 

Vous avez compris, le cinoch c’est mon truc, et quand il me l’a proposé plutôt que de retourner bosser, faire les comptes, et puis les rendre pendant d’interminables réunions, alors oui, évidemment oui, j’ai dit oui !

Et c’est parti, on y est, je m’enfonce douillettement dans le rouge profond du fauteuil en attendant qu’il revienne des toilettes. En fait, je suis déjà partie, déjà ailleurs, j’ai le cœur qui vibre dès la première publicité, je m’enfonce encore un peu pour oublier mon corps et m’évader pour de bon dans un autre décor…Quand il s’assoit à côté de moi, je ne le regarde pas, je suis envoûtée c’est trop tard…, béate et concentrée.

Mais…, un truc qui me gêne, un p'tit bruit de bouche, un «crounch crounch» des mandibules, un p'tit cliquètement régulier des dents du dessus sur celles du bas…Je m’agace, je tourne mes yeux, rien que les yeux, le reste de mon corps est ailleurs, vers le bruit…Non ! Des popcorns ! Ha non ! Pitié, au secours ! Le ringard, non, c’est impossible, je ne vais pas supporter. Je serre les dents moi aussi, je prends sur moi… «crounch crounch», c’est imbuvable… ! Maxi format en plus les popcorns, c’est pas croyable !

Dix interminables minutes pour terminer ce monstrueux gobelet, un calvaire.

Et puis du répit…, ouf ! Le cauchemar est terminé, je détends à nouveau mes muscles crispés par l’exaspération contenue…

Mais… ? Il bouge ? Il fouille, il farfouille, dans ses poches, à moitié debout ! Un mouchoir maintenant ! Il va pas éternuer quand même ?!! Encore moins se moucher hein ?? Mais je rêve ! 3 gros barrissements d’éléphant…Allez la discrétion, allez la poésie ! Mais il va me foutre en l’air ma séance ! Je fulmine, je me retiens, je me concentre, je l’abstraie, je m’enfonce encore pour m’éloigner de son bras droit qui touche mon gauche…Allez, courage, ça va bien se passer maintenant, le pire est passé…

Mais…ce bras que je viens de fuir, il le remet sur le mien, mais il le pose même sur le mien, comme si je n’étais pas là… ! Incroyable… ! Je lui laisse l’accoudoir, et il installe, non il étale, son bras de l’autre côté de l’accoudoir, c'est-à-dire dans mon espace vital réduit à néant, il s’affale, en largeur, en épaisseur, en lourdeur !

Surtout ne me demande pas en mariage hein ?!! Non, surtout pas, ne me parle, ne t’approche pas, je ne suis pas là. Je m’accroche comme une désespérée, cette fois c’est moi qui le suis, ça n’est pas une procuration, à la vie de mes héros de l’autre côté de l’écran.

Ah ! on voudrait bien être à leur place ! AAAAH ! Comme on le voudrait !!

(C) Marine DE CHARRIN

samedi 26 juillet 2014

La licorne


Ha ça commence bien, nous voilà bien ! Dans quelle histoire de cornes encore, pécore, s’embarque t on ? Martine, des idées en or, tu en as pléthore, mais c’est cornélien pour nous d’écrire tu sais ? C’est comme jeter des sorts, ou jouer de l’accordéon, désaccorder les mots, faire grincer les accords…C’est comme atterrir en avion sur un port ou nager sous les cordes d’un ciel corrément déchaîné…Martine, as-tu déjà marché la corde au cou ? Les cors aux pieds ? Perdue dans un décor étranger ? As-tu essayé d’articuler 3 mots la bouche pleine de raisins de Corinthe ? Ou le corps replié dans une boîte de coriandre, au bord d’une corniche ? Ha certainement non, tout ça est impossible, tu es incorrigible Martine ! As-tu déjà essayé de trouver un stylo oublié dans ton cortable au dos ? D’autant plus avec un corset ? Avec lequel tu ne peux ni tourner ni corriger la rotation de ton buste ? Et si, de toutes tes cordes vocales, tu cries là dessus « à l’aide !!! », tu te briseras le cortex, et t’écorcheras le coffre !

Martine, nous voilà bien avec cette licorne comme entrée en matière pour un texte, il y a pourtant pléthore de mots plus en accord avec un inspiration plus corrée que la nôtre, non ?

Tiens, corrida par exemple, n’est ce pas un mot merveilleux ? Ha ! Mais si ! Nous voilà plongés dans la chaleur corride d’une arène espagnole, dans l’ambiance mi moite mi sanguinaire d’un film à la Scorsese. Nous voilà fascinés par cette bête énorme, bicorne, fumante, accorchant le rouge sang du tissu flamboyant sous un soleil à décorner les bœufs…Ca y est je décorle Martine, je pars…

Ha Martine, 2 ou 3 cors douloureux ne suffiront jamais à me tenir les pieds en terre. Tu le sais bien, licorne, pécore, cortable, cornu, corniche, accordéon, corps, accord ou désaccord, on en demandera toujours …ENCORE !!!
 
(C) Marine DE CHARRIN

vendredi 25 juillet 2014

Lorsqu'à minuit

Lorsqu’à minuit je saute d’arbre en arbre, je trouve que la vie est étrange.

Mais oui ! Quoi, comment se fait il que je sois obligé de sauter ? Pourquoi pas me pendre et dans un élan d’une souplesse remarquable, accrocher la branche suivant aussi naturellement qu’une coccinelle qui tourne sur une boîte à musique ? Pourquoi ne puis-je rien faire comme tout le monde ? Hein ? Pourquoi ? Et puis comment se fait il qu’il soit toujours minuit quand je saute de branches en branches ? Pourquoi pas en plein jour, profitant ainsi de l’ombre bienfaisante et fraîche des feuilles vertes sur ma peau ? 

Du pot ? Non, je n’en ai pas à vrai dire. Je trouve que vivre c’est être ange, mi ailes mi souplesse, mi porté par la nature mi fortifié par sa volonté propre. Vous y comprenez quelque chose ? Rien hein ?

Oui, ça fait plus propre de sauter d’arbre en arbre la nuit. Imaginez ! Si tout le monde se mettait à sauter en plein jour !

Mais enfin ça n’explique pas tout, pourquoi est ce toujours quand je saute d’arbre en arbre que je trouve alors la vie étrange ? Hein ? Pourquoi ? Pourquoi pas à un autre moment ?

D’ailleurs pour quoi est-ce la vie que je trouve étrange et non pas autre chose ? Tenez, les sacs à main de Martine par exemple, ils sont bien souvent très étranges... Et les 2 paires de lunettes de Pascale, étrange non ? Et que peut-on penser des yeux bleus verts et des cheveux longs d’Olivier ?

Ha bien des choses à minuit sont étranges ! Pendant que je saute d’arbre en arbre, la moitié de la terre est allongée tandis que tous l’autre est à la verticale, les uns dorment dans le noir et le froid pendant que les autres se dorment la pilule au grand jour et au chaud ! 

Et puis pourquoi « je », pourquoi « je » trouve que tout ça est étrange, à minuit, d’arbre en arbre ? Et vous dans tout ça ? Hein ? Vous ne sautez jamais vous d’arbre en arbre à minuit ou à d’autres moments ? Vous ne trouvez rien d’étrange à cette question ?

Non, décidément, je pense que toute la vie consiste à être ange, un ange doux et drôle, un ange bizarre ou bien même normal, mais en tous cas être ange…Pour soi et pour les autres. 
Ça vous dérange ??
 
(C) Marine DE CHARRIN

jeudi 24 juillet 2014

Les animaux tombaient du ciel


Les animaux tombaient du ciel un à un sans se faire de mal.

Bien organisés, faisant la queue rangée sagement, sans se la manger les uns les autres, sans que celui de devant ne s’en serve comme chasse mouche, chasse zèbre, chasse taupe, chasse orang outan…Non, rien de tout cela au ciel, non, bien au contraire, une queue leu-leu infinie et ininterrompue de bêtes au cœur doux, à l’esprit magnanime, de bêtes en tous genres, longues, rondes, fourrées, fines, panachées, hautes ou posées au sol. Enfin, posées au sol…au nuage, posées au sol du firmament, Là Haut, progressant avec une lenteur et une bienveillance déconcertante pour nous humains aux pensées fourbes et égoïstes, aux pensées et aux actes ne volant souvent pas si haut que ça…

Dieu avait il un message à nous apporter à travers cette incroyable chute d animaux au cœur doux ? Que voulait-il nous faire comprendre avec cette pluie ordonnée de créatures béates ? Eléphants roses, daims au chocolat, biches aux yeux de gazelles, rats des chants magnifiques, lynx devins, poules aux œufs d’or, chiens de caractère, pies conteuses, cochons très riches mais généreux, mites errantes, et j’en passe ! 

Un flot continu de bêtes à bon Dieu nous venaient tout droit du plus haut des Cieux, nous apporter la bonne nouvelle, celle du paradis retrouvé, celle de la bonté et de la clémence, celle de l’amour, celle que les humains ne pratiquaient plus depuis longtemps, ne connaissaient plus depuis longtemps, c’est à dire ni d’Adam ni d’Eve…


(C) Marine DE CHARRIN

dimanche 13 juillet 2014

Au pied de la lettre !


Non ça n’est pas si facile tu vois ! Je n’y arrive pas, j’ai beau faire le tour de la bête, ça m’échappe, je ne trouve pas, j’en ai même imprimé un de profil pour trouver un indice, rien, en gros plan pour chercher dans le détail, toujours rien. Je ne comprends pas. J’en ai acheté un tout surgelé pour le dépiauter une fois fondu, je n’ai rien vu…J’en ai farci un le soir de Noël en me disant « là au moins je vais tomber sur la solution c’est sûr » et bien non.

J’ai dansé avec eux autour de la mare, en les suivant de tout près, un devant, un derrière, sûr qu’en examinant bien, j’allais enfin y arriver.

J’ai laissé couler tout ce que je pouvais dessus, mais ça ne m’a pas aidé non plus.
Je me suis gelé dans leur froid, convaincu qu’en partageant leur douleur, tout allait s’éclairer.

Mais rien, rien, jamais rien

J’en ai même rencontré un, vilain comme pas 2, petit oui, mais vilain ! Comme quoi la taille, ça ne veut rien dire. Justement rien, il n’a rien voulu me dire ! On s’est pris le bec ! Tiens, il a qu’à rester sur la berge celui là, il peut aller se faire laquer ailleurs, non mais quelle peau de vache…Enfin si on peut dire !

Et puis finalement, pris de pitié et de remord, je suis retourné le voir, je me sentais trop seul moi aussi avec mes insolvables questionnements, et tous les 2 on s’est mis à chanter…, chanter…., chanter ! Evidemment, il a plu violemment parce que 2 vilains petits laqués truffés dansant dandinant du bassin et qui se foutent pas mal de tout ce qui peur leur couler sur les plumes…, ça fait tomber des chants et des chiens !

Mais désormais, je ne cherche plus la réponse, la solution m’est bien égale, j’ai trouvé l’amitié et je suis heureux, voilà

Le mystère de la vie, ça a du bon

Après tout, qu’est ce que ça peut changer dans l’existence de savoir comment on peut casser 3 pattes à un canard ??


(C) Marine DE CHARRIN

samedi 12 juillet 2014

Armoire sur le dos


Armoire sur le dos, armoire en haut, armoire en bas, armoire toute remplie de bas…

Armoire débat : « c’est moi qui en hérite de cette armoire ! » « Mais non, c’est à moi cette armoire ! » « Pas du tout ! Mère grand me l’a donnée ! » « Mais non, c’est faux, c’est MON armoire, à MOI ! »

Armoire émoi, souvenirs secrets, « tiens, c’est qui sur cette photo cachée entre 2 chemises à dentelles ? C’est Mère grand ça ? » « Meu non pas du tout, Mère grand elle était grosse, celle là a une ligne d’hôtesse de l’air, t’as vu son chignon ? » « Et les yeux dis donc…Les yeux de friponne qu’elle a !! » « Dis donc, c’est louche tout ça… »

Armoire pas touche, ça ne vous regarde pas tout ça, laissez le passé là où vous l’avez déniché, entre 2 boules d’anti mites…

Armoire mythe « mais alors, la bonne morale dans le couple, c’est du flan ? C’est du vent ?»

Armoire dans le vent « faut évoluer avec son temps ! Liberté, sincérité, c’est ringard la fidélité ! »

Armoire alitée, la famille est malade, la conscience aussi… ; Faut pas ressortir les vieilles chaussettes minées par les mites, laisse le linge sale à nos vieux, touche pas, t’as rien vu, ça nous regarde pas, laisse et lâche !

Armoire lâche, armoire tant pis, armoire ça sent le roussi, ça sent la mensonge, mais on s’en lave les mains

Armoire demain, quand on fouillera pour de bon dans tes flans, à tous les étages, dans les nippes de nos aïeux, dans les recoins de tes planques cachées secrètes, armoire tu nous en diras tant

Armoire ouvre toi

Armoire sors du noir
Armoire espoir…


(C) Marine DE CHARRIN

vendredi 11 juillet 2014

Dadada


Dadada…Est-ce qu’on cherche ou est ce qu’on chille ?

Chanson dans le vent

Gaga ? complètement !

On cherche ou on chille ? On chille quoi ? on chille où ? on chille ici ? on chilicon valley ? on chiwawa peut être ? on couchi coucha, on ichi ou là, on chite, on achich, on est chiche, on est lâche…

Mais on cherche quoi ?

On cherche, on cherche le but, on cherche le sens, on cherche pourquoi

On chille pas, on cherche

Y a pas à torchiller…, décidément oui, on cherche.

On cherche et ch’est néchéchaire

Cha nous fait du bien

On aime cha

On cherche le sens

Et on le trouvera


(C) Marine DE CHARRIN

Achille


Achille ! Ton talon pend sous ton pantalon. Ça dépasse. Remonte !

Non, pas le talon, le pantalon !

Non, ça pend toujours. Rentre le talon dans le pantalon pour voir ? Encore ? Plus haut ?

Holà, c’est flamand rose comme ça, ça vacille, attention, ça va choir !

Non, retourne le bas du pantalon qui pend sur le talon. Non, mais sans lever le talon qui pend sous le pantalon ! Juste le bas du pantalon qui pend sur la talon…Ho Achille tu me….. !

Bon pour nous détendre, je te raconte l’histoire des talons de la chieuse à chichis sachant chasser l’étalon au chili. Tu m’écoutes Achille ?

Chiche que la chieuse à chichis se déchaîne chassant l’étalon chevauchant au chili… Tu m’écoutes Achille ?

Et si le chouchou de la chieuse à chichi choit de son chignon en chassant au Chili, chûr qu’une autre chichi, celle d’Autriche, l’impératriche, lui fera la chasse à son tour pour le lui chourer le chouchou qu’aura chu au Chili…

De toutes façons Achille, tu ne m’écoutes jamais quand je te parle…

Chi chi, enfin non non, tu ne m’écoutes pas, ça se voit, tu ne pense qu’au talon de ton pantalon, enfin au bas du pantalon coincé dans ton talon…

Holala et puis j’ai l’estomac dans les talons moi !

Achille, de pois chiches pour le dîner cha te va ??


(C) Marine DE CHARRIN

Le talon d'Achille


Le talon d’Achille c’est comme les cheveux de Samson

C’est comme les chansons de Dalida

C’est comme les dadas de Véronique sans l’son

C’est comme la sono de Momo, talon son qui te vrille les tympans

C’est comme les talons de ma voisine

Compensés, pensés con, trop hauts, à côté

Paf ! dans le trou du caniveau, aiguille foutue, Paz, HS, out le talon de la chaussure, de la cheville

Les cheveux qui baignent dans le ruisseau dans le trottoir

Raté le RV avec Achille

Ya ma voisine qu’a vacillé…

La pauvre !


(C) Marine DE CHARRIN

jeudi 10 juillet 2014

Les goûts et les couleurs


Je passe au rouge car il faut bien le reconnaître c'est mon métier.

Certes je n'ai rien contre le rouge, mais entre nous, je n'ai pas pu choisir!

Cette couleur m'a franchement été imposée.

Je me souviens que les pompiers devaient être dans le coup!

Enfin voilà pourquoi le rouge c'est moi, c'est devenu mon identité, ma marque de fabrique.

Mais à vrai dire, j'en ai plus qu'assez de cette couleur pétard, je hais le rouge pompier, j'en ai honte maintenant.

Je vous le dis moi ma couleur c'est le bleu.

J'aurais voulu travailler en bord de mer voir la grande bleue!

J'aurais souhaité me distinguer dans le bleuté, c'est tellement plus élégant et surtout moins agressif

Et puis imaginez vous, quelle classe de régler la circulation dans le bleu!

Quand je pense que je suis tout le temps dans le rouge, ça me chauffe mais enfin c'est comme ça et pas moyen de changer.

J'ai bien essayé de faire quelque recours auprès des services de la voirie mais à chaque fois ils ont vu rouge soit- disant que c'est le rouge qui me va le mieux pour ce que j'ai à faire.

Ensuite vous me direz que ce n'est pas si grave car je passe au vert également.

Mais hélas! je dois vous dire aussi que j'ai vraiment le blues quand je passe au vert.

Car vous l'avez certainement remarqué quand je suis vert plus personne ne fais attention à moi, tout juste si j'existe encore, les voitures passent en trombe faisant mine de m'ignorer....je ne me supporte plus en vert.

Le vert pour moi ce n'est vraiment pas l'espoir, c'est plutôt le désespoir, je me sens abandonné, ignoré, c'est le blues!

Parfois il est vrai, je passe à l'orange, et là je dois avouer que cela ne me va pas trop mal.

Et outre, lorsque je suis orange, je fais l'objet de regards très attentifs, d'un seul coup on me scrute, on me fixe, on ne me perd pas de vue, on me guette vraiment.

Mais seulement ça ne dure pas très longtemps et je sais bien que ce n'est pas le vert qui est l'objet de cet intérêt éphémère mais c'est le rouge qui ne va pas tarder à revenir.

Une seule consolation finalement, lorsque la circulation est moins dense et que je deviens clignotant alors c'est la fête c'est ma fête, je reste orange en alternance ; que c'est bon mais cela ne dure pas hélas!


(C) Philippe GILBERT - 19 juin 2014

mercredi 9 juillet 2014

Sous une nouvelle étoile


Tu es vraiment toujours lunatique!

Peut-être, mais ça vaut mieux que d'être mal luné!

Il faut dire qu'à force de vivre dans un patelin lunaire, il y a forcément des conséquences sur le caractère.

- Oui! quand je pense que nous y avons vécu notre lune de miel, j'ai l'impression d'avoir été sur une autre planète.

- tu as beau faire ton sourire en demi lune, cela ne me consolera jamais!

- Tu peux parler, avec toi je n'ai pas décroché la lune!

- Et dire que je rêvais de grands voyages cosmiques, de découvertes intergalactiques, de randonnées en satellites avec toi?

- Et moi que devrais je dire?

Je rêvais de mouvement et pas de vague à l'âme, je voulais du mystère, je n'ai eu que du terre à terre!

-Et moi alors! Moi, qui voulais une déesse, je n'ai plus qu'une rondeur, moi qui voulais contempler un ciel de terre, je n'ai plus que la tête dans les nuages.

- Lorsque nous nous sommes rencontrés, tout n'était qu'espoir intergalactique, mouvement sidéral.....

...que c'est dur pour une étoile d'avoir rencontré une météorite!


(C) Philippe GILBERT

mardi 8 juillet 2014

C'est moi le plus vieux

 
C’est moi le plus vieux, ou du moins j’en ai l’air. En fait, à quelques mois près, on pourrait être triplés, lui elle et moi…un sacré trio, un trio de choc, un trio de choix, un trio de cœur !

Justement, à propos de choc…A l’instant même où cette photo a été prise, ma décision était claire : cet après midi quand Eric serait reparti de son côté, je lui dirais enfin, je lui ferais ma demande, je lui offrirais mon amour, tout en bloc, comme un prince, la révérence discrète en signe de don de moi-même, en guise d’offrande éternelle…

Là, à l’instant de cette photo, je m’entraîne, à son insu, à peine derrière elle, comme on bichonne un grand secret, comme un bel arbre propose avec délicatesse son ombre aux femmes jolies et aux enfants fragiles. Je suis fort, je suis fier, notre vie est promise aux éclats de bonheur, aux rires complices, aux enfants réussis ! Nos goûts se ressemblent, nos passions se partagent !

L’évidence s’était imposée pendant cette ballade, à la fois sportive et lumineuse comme une promesse de lune de miel. Eric était d’avance témoin de notre alliance, lui l’ami confident, un sacré bonhomme, plus qu’un frère !

A l’instant de cette photo, pendant que je m’entraîne à fléchir discrètement pour ma demande sacrée, Eric à son oreille lui murmure, heureux : « cet après midi on annonce à Marco que c’est pour Janvier !... »

Ce bébé est devenu mon filleul….Je l’aime presque autant que je suis fou de sa mère…


(C) Marine DE CHARRIN

lundi 7 juillet 2014

Depardieu


Depardieu ou la gastronomie au service du portrait..                   

Les nausées du matin aux arrière goûts acides d’épinards mal digérés me mettent en vrac mon moral de femme enceinte...Battant la crème dans mon esprit mal réveillé, je me concentre, aussi serrée que la tomate sucrée, et au volant de ma Clio démodée, essaie d’éviter sur la route les peaux de bananes cachées…
 
Calée comme un boudoir dans une charlotte entre les pédales et le volant qui me comprime le ventre énorme, j’espère (de toute la force que répartit dans mon corps mon yaourt de brebis trop amer avalé faute de mieux après un réveil laborieux), le soulagement certain que va me donner sous peu mon ostéopathe adulée...
 
Et c’est là que déboule sur le pare choc avant, traversant de biais la route comme un lapin proche du civet, ce motard gargantuesque monté sur sa machine. On se croise, on se touche, la mayonnaise est prise, je klaxonne, récidive, il me suit, me hurle par le rétro des mots hystériques non contenus, cogne au carreau avec rage d’un poing démesuré, mon cœur bat la semoule à plein, il m’insulte, c’est salé, j’ouvre la fenêtre et je le reconnais, là, la patate en guise de nez, le menton en carotte, les joues sous le casque vérolées comme la peau d’un litchi, c’est lui, de par Zeus, c’est Gérard, c’est pas du lard, c’est Depardieu !!...

Attendri soudainement après la violente crise à la vue de mon ventre habité, me caresse les tempes rouges d’émoi et de feu, en répétant comme en tournage « mon amour, pardon, ma chérie, mon amour, excuse moi… » Je bois du petit lait, même sans la protéine…

Plus tard, je lui enverrai le faire part c’est promis…


(C) Marine DE CHARRIN

dimanche 6 juillet 2014

Coeur de ville

 
Cœur de ville

Cœur de beurre

Cœur de rockeur

Balma cuit à cœur

Route de Mons…et merveilles

Cônes encore verts, pas assez cuits à cœur

Ville majestueuse, balma ?

Vous voulez cuire ! Heu…vous voulez rire !

La plaisanterie vous tient à cœur !

A la bonne chope, on en ressort tout cuits, à point, façon bougie

Ha les travaux ont commencé ! Mais comment je vais traverser maintenant moi, cuit comme je suis, pour aller guincher à la salle des fêtes, moi cœur de rockeur, au cœur de la ville ?

Allez, j’y vais, je traverse, je cours…

Merde le platane ! Paf au cœur de mon pif ! Aïe ! Je suis tout cuit de la face !

Au cœur des travaux, pas facile de trouver son chemin…

Cœur de brute oui !

Je vais reprendre ma course jusqu’à l’église, j’ai de sérieux travaux d’intérieur à entamer moi, les travaux de mon intérieur : « Il faut voir le vrai, il faut que tu sois dans le vrai » qu’il m’a dit au presbytère…

Droit au cœur

Au cœur de mon âme

Cœur de ville, cœur de beurre, cœur de rockeur

A Balma je suis cuit à cœur


(C) Marine DE CHARRIN

samedi 5 juillet 2014

Infidélité cosmique


La lune, qui est le caprice même, regarda par la fenêtre pendant que tu dormais et elle descendit moelleusement son escalier de nuage.

Sur le moment, je ne m'en étais pas aperçu, perdue dans la lecture de la Folle Histoire du Cosmos.

Tu t'étais assoupi de bonne heure sur le canapé du salon.

Et elle ne se contenta pas de rester devant la fenêtre.

Figure-toi qu'elle l'ouvrit et qu'elle pénétra dans la pièce, furtivement, en catimini, sans bruit, en se déplaçant sur son halo.

Elle commença à t'entourer de rayons, à s'approcher, à reculer, à t'éclairer d'un côté; à te remettre dans l'ombre de l'autre.

Franchement, je t'assure que, face à toi, elle jouait de ses formes, tantôt en pleine lune, tantôt de côté en croissant...

Je n'avais jamais vu la lune en contorsion.

Tu étais exposé à une véritable danse du ventre lunaire.

Au début, tu ne t'en rendais même pas compte : ce n'était plus ton heure.

Tu étais descendu de ton horizon, tu avais plié tes rayons enfin c'était fini pour toi, tu étais passé de l'autre côté, plus rien ne comptait, tu dormais.

Mais l'impudente ne se contenta pas de tourner autour de toi, elle commença à t'enlacer dans son halo, en ma présence comme une effrontée!

Cela devenait indécent et toi tu commençais à bouger de plaisir, sous l'emprise de cette planète aguichante qui jouait de sa pâleur sur ton corps alangui et refroidi à cette heure tardive.

Mais jusqu'où allait elle se permettre d'abuser cette planète aguicheuse?

Et toi, à demi inconscient, tu semblais lui dire de poursuivre.

Tu commençais presque à déployer tes rayons après ce coup de lune.

La plus grande jalousie de la constellation m'envahit car il était bien certain qu'elle n'en était pas à son coup d'essai avec toi!


Oui, J'ai compris que tu avais rendez-vous avec la lune, j'aurais du m'en douter avant d' épouser le soleil.


(C) Philippe GILBERT

vendredi 4 juillet 2014

Famille


Famille, tracas et compagnie

La famille en compagnie de tous ses tracas, les tracas tenant compagnie à toute une famille…

Tracas ras le bol, tracas soucis, tracas traqueux, fric, trac, et troque de tracas…Traqué par toute la famille…

Famille chérie, famille amour, famille tendresse, famille intime

Famille tracas, famille toi vite on est en retard, famille inceste, famille absente, famille douleur, baston…, famille divisée, famille fragile, famille passion, famille héritage…

Tracas truqués, troc et fric, famille en vrac, famille braquée, famille polluée, famille décousue, déchirée

Famille douce, famille bloc, famille forte, famille belle

Ah Famille quand tu nous traques, quand tu nous tiens…

Compagnie…


(C) Marine DE CHARRIN

jeudi 3 juillet 2014

Peuchère


Peuchère ! C’est pas permis ! Tu poses pas tes pieds potelés sur mes pâtés, Pau Paul ! pas possible…

Pourtant, y a de la place partout sur cette plage ! Allez, prête moi ta pelle, il faut que je précise le pourtour du dernier poteau de mon palais…Patience…Ho mais pleure pas Pau Paul !

Plus tard, tu pourras t’y pavaner avec toutes les princesses du pays. Plus tard, quand t’auras passé ton permis. Tiens, s’il te plait, pousse toi, laisse passer papa. Tu permets oui ? Ici, ce sont les pâtés de papa, hein Pau Paul ? !


Ha non Pau Paul, pas pipi Pau Paul, c’est pas pratique, après, plus tard, quand on sera rentrés au parking de Paimpol.

Du pain ? Tu veux du pain ? ha non Pau Paul, non ! Du pepsi ? Non Plus Pau Paul. Pousse toi, rends moi cette pelle, laisse les pros du pâté potasser en paix.

Maman ? quoi Maman ? Mais tu sais bien qu’elle est à Prague. Tu sais bien que cet été c’est papa qui s’occupe de toi, c’est avec papa que tu passes des vacances de paradis. Allons Pau Paul !

Bon, pousse toi Pau Paul, allez, va plus loin, va plonger avec tes p’tits potes. T’en n’as pas des p’tits potes ici ? Ecoute mon p’tit Pau Paul, j’ai du poulot moi… j’ai du poulot, j’ai du poulet, j’ai du pilon, du pilon de poulet à Pompéi…


Ha quel bonheur la plage !!!

(C) Marine DE CHARRIN 

mercredi 2 juillet 2014

Donne moi le monde



Donne-moi le monde

Un pied au paradis

Rien que du bonheur

Un oiseau blanc dans le blizzard

A moi, pour toujours

En un monde parfait

Donne-moi ce monde

Mélodies du cœur

Rien n’est trop beau

Un être au paradis

Donne-moi le monde
 
Le chemin des âmes

Montre le moi, donne moi ton cœur

A toi pour toujours

Toute blanche dans le blizzard

Rien n’est si beau

Donne-moi du cœur, pour rien

Mélodies du paradis

Un cœur dans ton âme

En un monde si blizzard

Rien que du blanc

Stabat Mater

Donne pour toujours, donne le paradis, donne le monde, donne le beau, donne le cœur, le parfait, le blanc

Donne ton âme, donne le bonheur, rien que du bonheur.

Donne-moi le monde


(C) Marine DE CHARRIN

 

mardi 1 juillet 2014

Mirollade

 
Femmes et oiseau dans la nuit (1944)

 
 
Toile du grand maître Miro à l'apogée de son art qui trône à l'entrée de la fondation Miro sur les hauteurs de Barcelone et qui en est devenue une des œuvres emblématiques.

Selon les spécialistes cette toile est un concentré du génie de Miro dans laquelle il a réussi à exprimer l'intégralité de sa conception du monde au travers de sa créativité catalane si particulière.

Tout y est, de la libellule celluliteuse symbole de la fécondité aux zigzags surréalistes incarnant l'errance infinie de l'esprit humain.

Sauf qu'il existe un document écrit de la propre main de l'artiste et authentifié par l'institut du carbone 14 catalan qui donne des explications bien plus prosaïques au sujet de cette toile.

Le document en catalan, commence comme suit:

"Franchement, ce soir là j'en tenais une bonne, il faut dire que j'ai toujours aimé la sangria mais ce jour là j'avais sans doute snifer une barrette de trop.

Donc à droite, il y a la voisine qui ne pensait qu'à se gaver de paella et là, j'ai rapidement fait une esquisse de ses hanches enrobées et encore j'ai été sympa.

Alors je me marre car je suis sûr que l'on dira plus tard que c'est une allégorie du genre la mère nourricière.

Mais enfin je ne vais pas dire le contraire, l'essentiel c'est que la postérité y croit.

Ensuite à gauche vous voyez ces lignes brisées et bien figurez vous que je n'en pouvais plus et en plus je ne pouvais plus tenir debout.

Initialement je voulais faire une ligne droite mais alors là vraiment impossible, je m'y suis pris à vingt fois mais ça tournait, ça tournait que simplement j'ai abandonné et que j'ai laissé aller le mouvement tantôt à droite tantôt à gauche.

Je me souviens j'ai tout de même ramé...je n'en pouvais plus.

Quand, j'ai eu fini cette ligne droite; enfin qui est devenue brisée, je me suis arrêté et j'ai bu un bon coup.

J'avoue qu'à ce stade, je planais un peu!

Alors sur la gauche j'ai fait quelques gribouillis qui je m'en doutais ont été interprétées comme des signes cabalistiques témoins des errances de l'esprit humain remontant du fond de l'histoire....ben voyons c'est bien sûr!

Entre nous le vrai titre de cette toile c'est mirollade d'un soir!

Je sais vous êtes déçu mais c'est moi !"


(C) Philippe GILBERT – juin 2014