Au pied du phare, la houle bouillonne
Balance improbable, nausée garantie
Le bruit du choc des vagues m’effraie
La caresse de la mer s’est transformée en gifle
L’odeur âcre de l’acier rouillé se confond
Pourtant ici, rien ne bouge.
La lumière s’est éteinte, le phare est debout.
Chevronné et moi chevrotant et abimé
Devinant l’implacable horizon brouillé
La lune fait un léger signe, reflétant sa pâle figure
Dans le miroir brisé d’une armoire.
Tout s’écaille, je me brise et dans un éclat de cri salé,
Insensé, inutile, à quoi sert-il de lutter, prisonnier du phare, revêtu de nuit ?
(C) Solange BAZELY - 2015
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