samedi 11 juin 2016

Au pied du phare



Au pied du phare, la houle bouillonne
Balance improbable, nausée garantie

Le bruit du choc des vagues m’effraie
La caresse de la mer s’est transformée en gifle
L’odeur âcre de l’acier rouillé se confond

Pourtant ici, rien ne bouge.
La lumière s’est éteinte, le phare est debout.
Chevronné et moi chevrotant et abimé

Devinant l’implacable horizon brouillé
La lune fait un léger signe, reflétant sa pâle figure

Dans le miroir brisé d’une armoire.
Tout s’écaille, je me brise et dans un éclat de cri salé,
Insensé, inutile, à quoi sert-il de lutter, prisonnier du phare, revêtu de nuit ?


(C) Solange BAZELY  -  2015

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