Il tournait, tournait, montait, descendait, sans jamais se fatiguer, le petit cheval blanc du manège en bois.
C’était il y a déjà bien longtemps et au fil des ans, les enfants l’ont peu à peu délaissé pour la grande roue et les montagnes russes.
Alors, ses noirs sabots déboulonnés de la piste ronde, il a été entreposé dans l’oubli poussiéreux d’une obscure resserre.
Jusqu’à ce jour d’automne où le dieu japonais du vent l’a reconnu pour fils, faisant de lui Kazegami-ko.
Depuis, il règne sur les vents et caracole dans les cieux, au rythme toujours joyeux de la musique cristalline de l’ancien manège en bois.
(C) Monique THOMIERES
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