samedi 4 octobre 2014

Petite histoire contrariante de courant d'air



- C'était pure folie que de choisir cet endroit avec ce vent à décorner les bœufs!

- Je suis bien d'accord mais vous le savez « qui sème le vent, récolte la tempête. »

A chaque fois c'est la même chose, nous avons beau changer de lieu, nous tombons toujours sur des stations dans le vent, rien n'y fait on dirait bien que nous sommes maudits.

Il est vrai aussi que nous sommes très sollicités car nous sommes victimes de notre notoriété, c'est vraiment dur d'avoir le vent en poupe.

Dès que nous voulons partir ensemble, à peine avons nous fait les réservations, que la situation se déchaîne.

Chaque été c'est la même chose, je n'ai pas fini de donner nos noms à l'hôtelier que le temps s'emballe comme si nous étions épiés. 

Et cela finit par nous coûter assez cher n'est- ce pas Euros?

A croire qu'il est devenu impossible que trois vents bien paisibles comme nous puissent se réunir en retenant leur souffle.

Chaque année, nous nous étions résignés et nous convenions qu'il n'y avait rien à faire et qu'après tout « autant en emporte le vent. »

Mais cette année, j'ai compris qui se cachait derrière ce complot!

C'est zéphyr le coupable, il s'est trahi, j'ai reconnu son souffle.

C'est bien lui qui nous gâche la vie et nous pollue nos vacances en nous distillant systématiquement son ventilateur à bout de souffle sur nos têtes.

Allez! venez! Borée, Euros, on se casse et bon vent.

La prochaine fois nous partirons chacun de notre côté.

Et le Zéphyr devra se partager en trois s'il veut continuer à nous ventiler.

Nous ne nous laisserons plus prendre dans le vent pour notre virée estivale entre vents du même bord.

(C) Philippe GILBERT  -  02 octobre 2014

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