Selon Gaston Bachelard,
L’esthétique
du caché, du secret et de l’intrigue, se développe notamment
à travers des images poétiques du tiroir, du coffre
ou de l’armoire, un espace
réduit, dont les limites imaginaires sont infinies.
Le monde du placard est
toujours habité, particulièrement lorsqu’il est
clos, car il renferme alors bien
plus de mystères.
D’après
l’auteur, le tiroir prend tout son sens dans l’image poétique et
révèle alors son immensité, au contraire de la
métaphore qui le réduit à une
case de rangement
Au-delà de
la métaphore qui les réduisent à des cases de rangement, on
trouve caché derrière les tiroirs, coffres ou
armoires, le modèle de l’image
poétique de l’intime.
Bachelard cite Milosz en ces termes : « l’armoire,
toute pleine du tumulte muet
des souvenirs », indiquant ainsi la valeur intime
que peut prendre l’armoire.
On révèle donc à travers ces objets l’esthétique du
caché, du secret, de
l’intime. Un espace réduit, dont les limites
imaginaires sont infinies. Le monde
du placard est toujours habité, particulièrement
lorsqu’il est clos, car il
renferme alors bien plus de mystère comme le
souligne Rimbaud dans ces
vers :
« L’armoire
était sans clef…
…joyeux
murmure. »
Les coffres et autres tiroirs ne sont en fait que
les images poétiques de notre
intimité la plus profonde.
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